![]() | Par Jules Le 31 July 2020 | ![]() |
Vous habitez en montagne, n'avez pas l'ADSL, alors encore moins le câble ou la fibre, même la 4G ne passe pas, il vous reste néanmoins une solution : le satellite.
Au cours de cette série d'articles, nous avons couvert beaucoup de moyens d'accès à internet tels que la 4G ou la fibre, mais ils ont tous un point commun, ils sont terrestres. Cependant, il existe encore une dernière méthode qui nécessite de prendre un peu de recul est de s'envoler vers l'espace, il s'agit du satellite.
Bon, à moins que vous sortiez tout droit des Ch'tis, vous savez probablement ce qu'est un satellite. Il s'agit d'un appareil conçu pour être lancé dans l'espace puis pour tourner autour d'une planète ou d'un satellite naturel grâce à sa vitesse et à la gravité.
Les satellites peuvent tourner sur des orbites plus ou moins éloignées de leur planète, en l'occurrence la Terre, et vous allez voir que ça a une certaine importance pour les télécommunications. Pour cette application, on utilise notamment les orbites géostationnaires, basses et de Molnia.
Sans rentrer dans les lois de Kepler, sachez simplement que plus un satellite est éloigné de la Terre, moins il a besoin de tourner vite pour compenser la gravité. Ainsi, les satellites en orbite géostationnaire désignent les appareils qui ne bougent pas par rapport à la surface de la Terre car ils tournent à la même vitesse que celle-ci. Ces satellites se situent à un peu plus de 35 000 kilomètres de la surface terrestre.
Ensuite, on retrouve les satellites en orbite basse, à seulement 270 kilomètres au-dessus de nos têtes, et qui doivent donc tourner bien plus vite. Dans les faits, ces satellites font un tour de la Terre en seulement 90 minutes. Enfin, l'orbite de Molnia est un peu particulière puisqu'elle ne décrit pas un cercle mais plutôt une ellipse, c'est-à-dire que le satellite est parfois proche de la Terre (jusqu'à 500 km, la périgée) et parfois loin (jusqu'à presque 40 000 km, l'apogée) en fonction de sa place sur l'orbite, et qu'il est aussi plus ou moins rapide. Au final, il fait un tour de la Terre en 12 heures.
Si je vous explique cela, c'est que ça a son importance. En effet, les ondes électromagnétiques voyagent à très grande vitesse, environ 300 000 kilomètres par seconde et, si ce n'est déjà pas anodin pour les communications terrestres, ça l'est encore moins quand il s'agit de communiquer avec un satellite.
Le satellite a un avantage majeur pour ce qui est de l'accès à internet : à moins que vous viviez sous terre, vous le captez forcément car des flottes entières de satellites naviguent constamment autour de la Terre dans ce but et chacun avec une très grande portée. Mais le satellite a aussi un certain nombre d'inconvénients qui en font une solution de replis si vous n'avez pas d'autre moyen d'avoir internet.
Premièrement, la latence. Prenez un satellite géostationnaire, divisez son altitude par la vitesse de la lumière, vous obtenez un peu plus de 100ms, rien que pour l'aller donc plus de 200ms pour l'aller-retour. Et c'est uniquement pour la voyage, car il faut ajouter le temps de traitement des données pour obtenir au final un ping de l'ordre de 600ms là où l'ADSL tourne autour de 40ms et la fibre sous les 10ms. Oubliez donc le jeu en ligne avec une connexion satellite.
Ensuite, les forfaits satellite sont globalement plus chers que les forfaits terrestres, d'autant plus qu'il faut compter le prix de la parabole nécessaire pour communiquer avec le satellite et bien souvent des frais supplémentaires comme les frais de dossier ou de mise en service. Le débit des offres satellite varie et les offres limitent soi le débit, soit la quantité de données avant d'être limité. Chez Big Blu, par exemple, on retrouve des débits de 16 à 50Mbps avec données illimitées alors que le débit est toujours de 30Mbps chez Numérisat mais avec un volume de 5 à 100Go.
Vous l'aurez donc compris, la connexion par satellite est à considérer si vous n'avez pas d'autre solution. Dans ce cas sachez quand même que les 4 opérateurs en France sont Nordnet, SkyDSL, Big Blu et Numérisat.
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