![]() | Par Jules Le 01 May 2020 | ![]() |
Avec Comet Lake, Intel dévoile sa 10ème génération de processeurs Core, de quoi rattraper le coup face à un AMD en pleine forme ?
On ne cesse de le répéter, AMD est maintenant un très gros concurrent pour Intel, qui réplique désormais avec une 10ème génération de processeurs de bureau, les Comet Lake-S, composés de pas moins de 31 références au total.
La gamme reprend les classiques, on a toujours des i9, i7, i5, i3, Pentium, et enfin, Celeron. Mais la multiplication des références s'explique par les multiples déclinaisons des modèles. Prenez le Core i9-10900, par exemple. On le retrouve naturellement en version K avec des fréquences supérieures et un coefficient débloqué, mais ces 2 versions sont encore une fois déclinées dans une version F - donc 10900F et 10900KF - similaire mais avec une partie graphique désactivée. Et comme si ça ne suffisait pas, on y ajoute également la version T pour la basse consommation.
Côté specs, on varie de 2 à 10 cœurs en reprenant la même configuration que précédemment sauf les i9 qui passent à 10 cœurs au lieu de 8. De même tous les modèles ont désormais le droit à l'hyperthreading, exception faite des Celeron. Nous sommes donc curieux de voir les améliorations des i3 / i5 / i7 en multicœur étant donné que ceux-ci étaient jusqu'à lors dépourvus de cette technologie.
On note aussi un gain en fréquence, de 200 à 400 MHz selon les modèles, ce qui pousse le i5-10600K à pas moins de 4,1 GHz conte 3,7 pour un 9600K. Mais la gravure reste l'éternel 14nm++++++++++, ce qui induit également des consommations accrues. Ainsi, le i5-10600K gagne 30W de TDP pour passer à 125W. Les i9 s'épargnent cette peine malgré les cœurs supplémentaires en réduisant un peu la fréquence. Les modèles "classiques" restent à 65W et les "basse consommation" à 35W.
Voici une bonne partie des modèles présentés.
Comme dit précédemment, presque tous les modèles ont désormais le droit à l'hyperthreading. Et au passage, Intel étant le Turbo Boost 3.0 Max aux i7 tandis qu'il était réservé aux HEDT sur la génération précédente. Tous les modèles ix ont aussi le droit au Turbo Boost 2.0 et on voit arriver le TVB - Thermal Velocity Boost - qui permet de monter les fréquences encore au-delà du Turbo Boost 3.0 Max mais à condition que le CPU se trouve sous les 70°C - ou 65°C sur laptop.
Bien que l'architecture reste similaire - pas de gains d'IPC - le die change avec l'utilisation de dies plus fins, ce qui devrait donner de meilleures performances thermiques. Côté mémoire, le contrôleur des i9 et i7 passe à 2933 MHz natifs tandis que les autres sont à 2666 MHz, toujours en dual channel. Tout le monde a aussi le droit à la limite réhaussée à 128 Go.
La partie graphique reste la même, l'UHD 630 pour la plupart des modèles et la 610 pour les Celeron et les 2 petits Pentium. Et pour profiter de ces processeurs, il faudra s'armer d'une nouvelle carte mère - évidemment... - avec socket LGA 1200.
Parlons enfin des performances. Sur ce point, Intel affirme que le i9-10900K est tout simplement le processeur le plus puissant au monde en jeu. Et c'est parfaitement crédible, étant donné la fréquence maximum (5,2 GHz en Turbo Boost 3.0 Max). Cependant, cela a également un prix. Si le TDP reste à 125W, le PL2 passe de 210W sur un 9900K à 250W sur le 10900K, lui permettant de tirer plus de courant pendant presque une minutes - 56 secondes très exactement.
C'est quoi le PL2 ?
Intel définit des paliers de consommation, nommés PL1 et PL2 - pour Power Level. Le PL1 correspond de manière générale au TDP. Le PL2 correspond à la consommation autorisée en Turbo Boost, et peut être très élevé, 250 watts dans le cas de notre 10900K. Cependant, le PL2 est limité dans le temps à une durée de 56 secondes.
Selon les benchmarks qui ont fuité il y a quelques semaines, le i9-10900K pourrait se trouver encore légèrement en-dessous du Ryzen 9 3900X d'AMD en multicœur, une information qui sera évidemment à confirmer. Pour sa part, le i7-10700K pourrait se placer le Ryzen 7 3800X et le i5-10600K, au niveau du 3600X avec toujours un petit avantage en jeu.
Bon, évidemment, on ne s'attendait pas à une révolution, et ce n'est pas le cas. Les performances restent au rendez-vous grâce à des fréquences très hautes et à l'hyperthreading généralisé, mais on regrette la gravure 14nm qui fait exploser la consommation. D'autant plus que Comet Lake-S recolle seulement avec Ryzen tandis qu'une nouvelle génération avec une architecture retravaillée devrait voir le jour d'ici quelques mois.
En bref, on comprend l'intérêt commercial d'Intel de ressortir encore une version de Skylake histoire de ne pas laisser le champ complètement libre à AMD, mais on attendra le 10nm... qui n'est pas prévu pour tout de suite puisque Rocket Lake, le successeur de Comet Lake, devrait encore être en 14nm.
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