![]() | Par Jules Le 26 March 2019 | ![]() |
Cet article a été publié il a plus d'un an, il n'est peut-être plus d'actualité.
Durant la keynote, Apple a dévoilé sa carte de crédit, fonctionnant en complément d'Apple Pay, la Apple Card. Toutes les fonctionnalités attendues sont là, suivi des dépenses, conseils financiers, catégorisation des dépenses, etc. Un cashback de 2% est également appliqué, et 3% sur les achats chez Apple, c'est à dire que 2 à 3% de ce que vous dépensez est crédité sur votre compte.
La carte est liée à un appareil et utilise notamment les services biométriques pour des raisons de sécurité. Par ailleurs, Apple assure que les données qui sont stockées ne seront pas partagées à des entreprises tierces (ndlr. pour la publicité ciblée). La carte physique en elle-même est simplement une carte en titane très épurée avec une puce pour communiquer avec l'appareil, tout le reste est contenu dans l'application (numéro, expiration, CVV).
Le modèle de la Apple Card est très "à l'américaine", axé sur l'économie du crédit à la consommation que nous connaissons moins en Europe. Malgré de gros partenaires (MasterCard, Goldman Sachs), il est difficile de dire si la carte va percer en Europe vu son fonctionnement axé sur le crédit et qui s'inscrit dans l'hyperconsommation américaine. A voir, donc, si Apple ne cherchera pas plutôt à se lancer en tant que banque comme Orange avec Orange Bank en Europe.
Seulement quelques jours après l'annonce de Stadia, le service de streaming de jeux de Google, Apple a annoncé également Arcade. Il ne s'agit pas d'un service de streaming, les jeux pourront être accédés en mode hors-ligne. Arcade est simplement un abonnement offrant accès à un catalogue de jeux régulièrement mis à jour, un peu à la façon de EA Access ou Microsoft Game Pass. Les jeux dans Arcade seront sans publicité et sans DLC (coucou EA 🖐).
De gros acteurs semblent déjà être partenaires (Sony, Lego). Le service sera disponible dans 150 pays, mais le prix n'a pas encore été annoncé.
Apple TV
Le service Apple TV, qui connaît jusque-là peu de succès en France, évolue avec un nouveau design. Il vise une utilisation sans publicité, avec du contenu par abonnement ou à la demande selon les cas, accès hors-ligne, système de recommandation, de catégories et une meilleure mise en avant des partenaires.
Spécialité d'Apple, la pomme a intégré dans TV la plupart des fonctionnalités appréciées déjà présentes dans les autres services de streaming comme l'aperçu vidéo de Netflix. Cependant, Apple se place ici plutôt en agrégateur de service, donc un cran au-dessus de ses concurrents.
Cela dit, toutes les chaines TV présentées lors de la conférence étaient américaines, donc à voir si les médias français entreront en partenariat pour diffuser également leur contenu.
TV + est le nouveau service de streaming d'Apple teasé depuis quelques temps. Beaucoup de programmes ont été présentés durant la conférence, avec de nombreux guests, notamment Steven Spielberg, quoique celui-ci soit parti en croisade contre Netflix pour défendre le cinéma il y a peu. Mais le chèque d'Apple était peut-être plus gros. ¯\_(ツ)_/¯
J.J. Abrams, Sofia Coppola, M. Night Shyamalan, Ron Howard et Jennifer Aniston ont également participé à la présentation. Il s'agit d'un tour de force d'Apple pour prouver que de de grosses productions peuvent être réalisées pour TV +, comme c'est déjà le cas avec Netflix. Le service sera dispo dans 100 pays, mais, comme pour Arcade, toujours pas de prix.
Apple News +
Vous avez compris le principe d'Arcade ? Eh bien News +, c'est Arcade, mais pour les magazines et journaux. Le service est déjà disponible en Amérique du Nord pour 9,99$ par mois et sera dispo dans d'autres pays anglophones courant de l'année, au lieu de "8 000 dollars par an pour toute la presse".
Beaucoup de services ont été annoncés qualitativement par Apple durant cette keynote. Cependant, l'absence de chiffres peut laisser supposer que ces services risquent d'être chers, ajoutant encore quelques dizaines d'euros aux multiples forfaits mensuels.
On sent bien qu'Apple tente de fuir le secteur secondaire, son modèle économique étant trop dépendant de l'iPhone, comme d'autres l'ont fait avant (on pense notamment à IBM). La valeur ajoutée se fait de plus en plus sur les services dans les 2010s, et Apple prend un train en marche là où des mastodontes sont déjà bien établis. Reste à voir si la base d'iDevices déjà présents dans le monde et l'image d'Apple suffiront à imposer ces nouveaux iServices.
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